Qui Perd Gagne

Prudence…
Ne manquons pas notre cible. Habiles, ne perdons pas de vue chaque homme et que chaque homme ne s’égare point. Nous avons aperçu la promesse quand à l’homme qui se gouverne lui-même. S’épanouir comme nécessité et conséquence de notre travail.
Fils! Prenez la place de vos pères et délivrez la vie du service sacrificiel.
Fils! Abandonnez la confusion de vos pères, marque de la mort, informe volonté de l’ancienne culture, de la tradition industrielle et prolétarienne.
Fils! Soyez adroits et prospères! Faites le dernier pas! Un dernier pas pour dissoudre toutes les valeurs et libérer la suprême raison d’être.
En sens inverse, les générations deviendront régénérations. De la femme et du feu doit naître une semence nouvelle. Ainsi, faire sacré ne tue pas mais opère pour l’autre sans contrepartie, distribue la vie et la lumière, donne la part due à celui qui la reçoit, participe dans le sens originel du commerce. Offrir pour recevoir en retour l’inépuisable. Dispenser à tous en rappel à l’existence active, diligemment. Comme d’en haut pleut le fertile, d’ici bas doit monter l’offrande.
La vie même est la victoire sur la mort et la substance de l’homme (son corps) un voile sur l’éternel. Il est vrai qu’un homme descend du ciel, atome incarné au milieu d’un songe, remontant le courant de la sève de l’arbre, circumambulant dans le tourbillon des naissances sans nombre. Ô fils, délivrez-vous des désirs, ces filles du feu aux jambes de nuit ignées, entre lesquelles s’y fend tout dialogue, toute chose née y annonçant son terme.
Je ne viens de nulle part et cela est. Je ne deviens personne et cela procède d’une élimination. Issu de mon principe, j’y disparaîtrai comme vers nulle part, évanescence ou essence d’une flamme vers une autre. Ô vie suspendue, venue ainsi, allant de l’avant, générations dont la chair hérite le déroulement, muées et perpétuées par le désir, notre désir prié au feu, celui de sentir, de saisir ce que nous ne sommes pas. Ô fils, délivrez-vous du futur improbable et gagnez la bataille quant à l’extinction du feu. Lorsque le feu cessera de respirer, la paix dépassera votre entendement. O fils, arrachez les fautes, extirpez-vous des illusions, achevez l’être et que l’homme en termine avec tout devenir : la dissolution finale. Le terme vous le connaîtrez et vous le deviendrez. Arrêtez-vous comme s’il n’y avait plus de vie possible. Instruisez-vous honorablement parce que tout est indispensable si l’on veut atteindre la fin suprême de la souffrance. O fils, allez où vous voulez, faites ce que vous voulez, cela est clairement suffisant pour tuer le monde et ce qui le fondait.
Hypothèse de toute naissance : sans l’invisible il ne saurait y avoir nulle existence. Et sans commencement, comment pourrait-on y mettre un terme?
Fils! Soyez messagers lumineux et resplendissant de vie. Soyez l’avant-garde qui suggère… ce qui est proche, voire ultime, vos cœurs dans le soleil et la lumière en votre esprit.
Fils! Élevez-vous de plus en plus haut vers le meilleur, vers l’intégrale diversité des existences particulières. Qu’est-ce l’amour, sinon distinguer pareillement en tous les êtres le plus profond des mystères?
Fils! Jouez-vous du monde et du pouvoir. Jouez à qui perd gagne! Il vaudrait mieux la liberté inconditionnelle. Il vaudrait mieux maintenant et à jamais ne devenir qui que ce soit pour être libre de soi, sans devoirs ni droits.
Fils! A votre gré.
Fils! Où vous voulez.
N’aimez personne ni ne haïssez, mais au travers du temps, soyez les êtres vérifiés, des fils qui contemplent puis, ceux qui agissent.

O.M. Asti

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