HB

p.11
Feindre la matière de l’esprit.
Prendre, calculer, et prévoir dans l’avenir présent.
Ajouter dehors en dedans.
Intercaler des mouvements.

Exécuter, exercer.

p.12
En revue : en même temps,
je regarde : je découvre,
je me rappelle : j’ai cru voir,
j’interroge : je crois prendre…
Je vais formuler purement ce que je sens,
ce que je vois : j’appelle l’univers.

p.13
Maintenant j’appelle mon corps.
J’aperçois des nerfs.
Des nerfs,
j’interroge la destination des uns et des autres.
J’appelle des images à dire l’univers.

p.14
Intégralement faire du cerveau.
Peut -être
-choisir
-rendre
-donner
-tirer de l’univers (objet à mouvoir des objets),
faire naître.

p.15
Occuper vis-à-vis,
choisir d’explorer,
d’essayer,
d’exercer et par conséquent
de se décider,
sont sans doute tirer vers mon corps.
De fait, j’observe la dimension, la forme, la couleur,
des odeurs, des sons,
avec la distance, la mesure,
contre l’action,
à mesure que mon horizon s’élargit.

Se dessiner et devenir,
toucher et mouvoir,
croissant et décroissant.

(     &     )

p.16
Sans toucher ni modifier,
que va-t-il se passer ?
Se produire ?
Transmettre ne peut produire qu’un seul effet :
c’est interrompre que mettre pour agir. Qu’est-ce à dire sinon que part ce qui vient ?

p.17
De s’évanouir, la matière ;
d’où ce dernier rapport : le théâtre d’être représente l’univers.
De tourner un cerveau au reste de l’univers, si l’univers est image,
veut de ce cerveau la représentation,
infiniment.

p.18
Ne plus voir un miracle vide.
Ne faire aucune idée pour remplir sans forme.
Chercher à faire naître.
Ne pas douter à l’intérieur.
Préparer à l’extérieur.
Créer.

p.19
J’appelle mon corps à tout moment.
Avoir est de conduire, de composer ou d’inhiber des mouvements de l’univers.
Dépendre des mouvements
(changer et s’évanouir)
tient surtout à s’isoler de l’univers.

Illumine : dessiner ou traduire.
Peut : concevoir la terre sans le soleil.

p.20
Savoir comment,
comment expliquer,
peut-être entrer.

p.21
On ne peut dire, demander, énoncer, supposer, condamner, trancher.
Il faut trouver d’abord.

1er Poser / Entrer
2nd Entrer / Voir

Faire dériver le premier du second,
tirer le second du premier.

p.22
De n’avoir pas de centre est bien de constater,
à dire.
Rattacher le présent au passé et prévoir l’avenir :
abandonner cette position centrale,
replacer, supposer, traiter l’univers. Comme en déduire l’autre :
aboutir n’a pas de centre.

p.23
Pourquoi faudrait-il donc pour engendrer évoquer le singulier ?
Se doubler on ne sait comment ?
Attacher derrière ?
Être ferait donc un mystère ?

1° Rétablir,
2° parler.
Déduire le premier du second,
le second du premier.

p.24
En sens contraires : butter contre le même obstacle.
Il faut attribuer vis-à-vis,
percevoir avant connaître,
accepter sans obscurcir,
se diviser se grouper en même temps.

p.25
Tout de suite, attendre l’occasion pour s’adapter à l’automatisme pur.
S’imaginer au lieu de s’épanouir ;
comparer pour se convaincre ;
au lieu de se propager et d’imprimer,
chercher à se transformer.

p.26
Gagner à volonté et choisir de s’ouvrir devant.
Être est de donner la communication ou de la faire attendre.
Réellement s’ouvrir dans cette substance,
s’y diviser à l’infini.
Se perdre est tantôt de conduire le mouvement,
tantôt d’ouvrir à ce mouvement la totalité de l’être.

p.27
Transmettre et diviser travaillent en vue de la connaissance :
ils ne font qu’esquisser tout d’un coup, ou organiser un.
Dire n’a rien à fabriquer ou même à préparer.
Il a pour fonction de recevoir, de monter et de présenter.
Plus il se développe, plus nombreux deviennent les points de l’espace qu’il met en rapport.
Ne faut-il pas penser l’être vis-à-vis ?
Cette indétermination posée, en déduire la possibilité et même la nécessité qu’on appelle le monde.

p.28
Çà et là, je dis qu’il faut.
Je dis par conséquent que doit se produire,
et que,
de plus,
il est possible de comprendre comment l’être se fait attendre.
C’est ainsi que toucher est tout à la fois ;
il sert à reconnaître, à saisir, à sentir et à faire.
Pour éviter la distance,
sentir par la vue et par l’ouïe.

p.29
Etre permet d’évaluer,
d’affirmer et par conséquent d’énoncer,
d'(avoir été),
de conclure c’est-à-dire d’être vivant.

p.30
Pour répondre, d’abord simplifier :
nous rappeler sont à ce prix.
Substituer notre passé formé mais enfermé dans le présent,
absorbé à l’exclusion de tout,
par l’élimination du tout.
Montrer la base c’est l’avoir méconnue,
ne pas l’avoir distinguée.
Le souvenir sera donc autre en effet.

p.31
La mémoire,
montrer notre mémoire, bref, la mémoire sous ses deux formes.

1°/ une nappe de souvenirs,
rendre, avancer beaucoup,
revenir pour corriger la réintégration de la mémoire.

IL FAUT VOIR CE QUI VA SUIVRE.

2°/ Un exposé schématique,
être présent par l’élimination de la mémoire sous toutes ses formes,
obtenir une vision à la fois immédiate et instantanée,
déduire la conscience (elle n’est vraiment pas nécessaire ici).

p.32
Impossible de donner ?
Toucher impuissant ? : être sans être perçu,
être sans être représenté.
Pour passer quelque chose (un impénétrable mystère) de sa seule présence,
abandonner quelque chose de soi-même, être en soi la totalité des autres.


p.33
Pour transformer son existence,
supprimer tout, d’un coup,
n’en plus conserver que l’extérieur,
agir sur tous les points,
transmettre la totalité,
opposer à chaque action un contraire,
n’être enfin qu’un en tous sens de l’univers,
par l’obligation de se continuer et de se perdre en autre chose.
Ce qu’il faut pour obtenir cette conversion,
ce n’est pas éclairer mais au contraire obscurcir,
diminuer au lieu de demeurer emboîté comme une chose,
comme un tableau.

Les êtres vivants dans l’univers : leur seule présence peut équivaloir à la suppression des objets ; ils se laisseront traverser, tout se passera

ALORS.

19 février 1986