Dada au Congo

L’interminable patience, hélas ! Impossible de lire cinq heures sablonneuses et glissant des kilomètres si longs. Jusqu’alors parfaitement blanche, l’eau coule sur les crocodiles portés par des enfants. Quel sentiment de se voir seul avec soi, lorsque l’un et l’autre ne se disent plus rien, par crainte des sévices à l’instant de la mort couvert de cicatrices ! Trop préoccupé à chaque seconde, celui-là ne doit-il pas attendre l’heure du soleil, tandis qu’au-dessus du vertige celui-ci danse des rondes dans l’eau et traverse par trois fois une femme en caoutchouc ? Qui parle a coutume d’infliger aux autres sa suffisance. Le plus mûr devant ce genre d’exercice à de grandes chances de balayer le sol à Jérusalem. Les fesses sous un chiffon ou 1880 feuilles sèches (on ne sait trop pourquoi) parent la route d’un fleuve mauve et de fleurs de 50 mètres environ si souvent mangées de l’intérieur et vidées de leur pulpe anisée. Il est plus de midi quand nous nous infiltrons dans un très beau passage de lianes, longeant un taillis de ricin, maudissant d’avoir des chefs, et allant en arrière, nous quittons nos mères qui s’opposent à ce départ, mais désormais nous décidons seuls. Nous avions le cœur si serré par les Récits sur le Travail que nous ne pouvions même plus sourire. Continuer la lecture de « Dada au Congo »