Les urnes puent la pisse ! Les dés sont pipés ! Mais qui taille les dés ?


« …Une Génération ne Peut Assujettir à ses Lois les Générations Futures. »
dans l’article 28 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793

Prenez différentes couleurs et, d’un coup d’éponge faîtes qu’elles s’estompent. Finalement vous obtiendrez la moyenne des teintes. De la même manière, qu’un jour soit ensoleillé et de surcroît de vacances, alors 30 % d’abstentionnistes et autant de non-inscrits laveront leurs soucis de la vie dans la farniente bien méritée, au bord de l’eau, en famille ou dans leur lit. Ils auront eu le réflexe du sourire et du ciel bleu avec un soupçon de volet clos.

Les astrologues du pouvoir auront vu leurs oracles déjoués. Oui, je suis fier d’être membre du plus grand club évolutionnaire de notre république : Ø, Ensemble Vide. Non-ensemble parfait en face de la misérable vitrine électorale où des pantins partisans se vautrent dans la luxure, le mensonge et la corruption, les non-électeurs ne pouvaient que rire sous l’astre dardant ses rayons bienfaiteurs. Et comme a dit justement Arlette Laguiller, si cela continue, le peuple devra s’exprimer autrement que par les urnes.

Urne = Urine. Quel que soit le bulletin glissé dans l’enveloppe, il pue la pisse. Car les dés sont pipés, chaque candidat devant montrer patte blanche, celle du Capital et autre bête féroce de même acabit.

Alors, bien entendu, nous aurons eu droit à toutes les pressions médiatiques pour nous culpabiliser. Si l’extrême-droite se présente si bien au second tour, c’est la faute aux abstentionnistes. Oui, d’après eux, rien à voir avec la boîte de petits pois qui contient les neurones des 7 millions d’électeurs du Front National et apparentés comme Mégret et Madelin (quoiqu’un petit pois aurait suffit !). Lionel Jospin et sa bande de racketteurs ne sont pas responsables non plus de leur mafieuse attitude : ils se disent choqués du choix des français, tandis qu’eux avaient un « si bon bilan ». Le Groupe de la Montagne Noire, dont j’ai eu le représentant au téléphone, m’a déclaré avec autorité que ce n’était pas un séisme qui a ébranlé la France, mais « une monumentale gifle » que les socialistes ont eue à essuyer. Reste que la grande claque dans la gueule, 1000 x 1000 méritée, n’est rien comparée au sinistre rouleau compresseur qu’ils déroulèrent inlassablement depuis le pharaon Mitterrand sur les désirs du peuple. Un coup de pied au cul de la représentation parlementaire ne sera-t-il pas salutaire ? N’est-il pas jusqu’à Jacques Chirac, l’effronté du sévice, pour qui l’affaire se présente si bien qu’il se voit avec cinq ans d’immunité judiciaire supplémentaires ? …enfin croit-il !

La droite parlementaire perd 4 % de voix, la gauche 1,2 % et l’extrême-droite gagne 1,7 %. C’est encore sur la tête de turc abstentionniste qu’ils tapent. Et si de fait, c’était la droite qui avait voté extrême-droite ? Et si c’était dans les desseins de Chirac d’avoir favoriser par les relais journalistiques la montée du fascisme pour redorer son blason, se faire au second tour plébisciter ? Que dit Edridge Cleaver en 1970, dans sa préface du livre de Jerry Rubin « Do It » à propos de la réélection de Nixon : — « Nixon, qui avait déjà été battu une fois d’un cheveu, ne tenait pas à courir le risque une seconde fois. Alors, quelqu’un parmi eux qui avait l’imagination particulièrement gloutonne a eu cette idée : plonger le peuple américain dans la terreur et l’hystérie, faire d’une pierre deux coups en fichant par terre la Convention démocrate tout en persuadant solidement le peuple américain que les Démocrates portent la responsabilité de toute la violence dont Babylone est le théâtre. La situation se prêtait parfaitement à un coup monté par les cochons. Et ça a marché. Il y a un danger pour le bon développement de la Révolution américaine, c’est que les révolutionnaires sont souvent manipulés par la bourgeoisie qui veut les faire apparaître comme plus menaçants qu’ils ne sont en réalité. Ceci est le fait d’éléments fascisants qui ont besoin pour travailler d’un climat d’hystérie sans lequel ils ne parviendraient jamais à attirer des gens à eux – toute leur stratégie est désespérée et sans issue. En déchaînant une violence féroce à Chicago, l’extrême-droite a réussi à choquer le pays, à paniquer les gens, et à faire naître un sentiment de rejet vis-à-vis des Démocrates que la nomination de ce pauvre con d’Humphrey n’était pas faite pour arranger. Et maintenant, on met tout sur le compte des révolutionnaires et Nixon s’est fait élire dans un fauteuil. » De la même manière, George Bush Junior a formidablement bien profité au 11 septembre 2001 du « boum immobilier » de Manhattan. Maintenant, contre une poignée de martyrs ensevelis sous les décombres du World Trade Center, la route des vannes pétrolières du Moyen-Orient est ouverte car, n’en doutons pas, les U.S.A. ne s’arrêteront pas là, l’Irak à suivre…

Dans ce monde où les illusionnistes sont rois, les faussaires sont légions. Le clan Chevènement, assemblée d’escrocs de gauche (mais qui n’est pas escroc en étant ou ayant été dans l’appareil du P.S. ?) s’est allié avec Christian Poitevin, alias Julien Blaine, un cas très intéressant à décortiquer avant les législatives.
Fondateur de la revue Doc(k)s, ce détecteur de vérité (je veux parler de la vérité poétique) sous ses atours de Gai-Luron©, fit venir à lui les petits enfants que sont les écrivains d’avant-garde, pour leur piquer leurs idées. Facile quand on est de la mafia marseillaise, du Provençal et un proche de Gaston Defferre (le parrain du coin) d’organiser des « manifestations » poétiques avec l’argent de la famille et ainsi avec les $$$$ de péter plus haut que toute la gent à plumes. Le hic, c’est que, à l’instar des galeristes qui, dans les années 80, se prirent pour des artistes, cet individu se crut lui aussi pour un poète et, comme la plupart de ceux qui gravitaient dans sa sphère n’en étaient point, l’unanimité se fit sur son talent et son génie. Seulement, c’était sans compter sur le détective Al Pavl et son flair légendaire — quoiqu’il eut sans nul doute voulu sentir autre chose que cette puanteur ! S’interrogeant sur cet intrigant, il reçut contre toute attente le renfort de Servin, co-fondateur de Radio Libertaire et animateur du Trou Noir. Ce dernier envoya à certains de ses amis, une lettre adressée au maire de Lodève où il accuse Julien Blaine de faux en art. Pour notre part, l’affaire est plus grave encore car l’individu fit paraître un article dans Libération le 18 janvier 2002 intitulé : « La dernière chance de ma génération » POITEVIN Christian Longueur : Moyen ( 604 mots, 120,00 € pour les droits de reproduction) « Est-ce bien raisonnable pour un notable nomade, un poète élémentaire et vociférant, un enfant de Gaston Defferre… Oui, est-ce bien raisonnable pour un détracteur de l’encartage, pour un libertaire notoire… » où nous pouvons voir poindre le loup qui veut un ministère. Nous avons eu pour le malheur des artistes un Jack Langue-De-Bois ; le Christian Pot-De-Vin nous semble de trop. En tout cas, Servin démonte bien le système du trafic en Art qui consiste à faire passer les vessies pour des lanternes, sauf qu’au moment de l’éclairage, l’odeur de la pisse devient insupportable. Al Pavl et le Groupe de la Montagne Noire m’adressèrent  » AVANT DE PENSER À ÉTEINDRE LE FEU, PENSER À NE PAS ÉCHAUFFER LES ESPRITS !  » le tout sous enveloppe scellée que je décachette pour vous.

Au sommaire de ce numéro anniversaire du Pressoir qui fête ses quatre ans, pour continuer dans la veine Dada, vous pourrez lire aussi les Manifestes Dada de Georges Ribemont-Dessaignes et autres peccadilles.

Fraternitairement vôtre

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